Boréalgue fait présentement les démarches pour implanter un site maricole expérimental dédié à la culture d'algues avec des techniques différentes de celles que l'on retrouve au Québec. Le but étant de limiter les dépenses de la culture pour offrir des prix compétitifs aux algues importées. Ces nouvelles techniques permettront de cultiver sans bateau de pêche ni système hydraulique, ce qui prolonge la saison des algues en mer et réduit les impacts sur le milieu. La remontée des eaux froides de la région permettra de limiter grandement l'apparition des bryozoaires, responsables des saisons courtes de croissance des algues. La culture pourrait donc se faire après les risques de glace dérivante et la récolte plus tard dans l'été, ce qui simplifie les filières d'algues marines et évite son hibernation chaque année.

Une nouvelle technique de culture permettra aussi l'expérimentation sur la culture de porphyra sp., connue sous le nom de Nori, qui est l'algue avec laquelle on fait les feuilles de sushi. L'algue a une très forte demande et valeur sur le marché. De plus, les impacts sur le milieu naturel de ces nouvelles techniques seront beaucoup moins importants, car les ancrages de pieux vissés minimisent les dérangements du fond marin et sont facilement démontables.

Ma situation de démarrer mon entreprise et en même temps d'être en recherche grâce au programme Recherche Étude de l'ÉPAQ me permet d'expérimenter en temps réel sur la technique d'écloserie et de culture d'algues avec des experts dans le domaine. Mon stage avec le Centre de Recherche de MERINOV me permet également de participer à de belles recherches dans le domaine des algues en culture et d'établir des relations pour éventuellement avoir la possibilité d'offrir un endroit où réaliser des expérimentations ou innovations dans le secteur de La Haute-Côte-Nord. La proximité avec l'Université Laval permettra plus facilement l'accès aux futures activités de recherche sur les algues et sa culture.